Pourquoi le vitrail ?
Si l’on m’avait dit qu’un jour j’exercerais « l’art du Feu »…
À partir d’études d’arts graphiques et d’expérience dans le domaine de l’imprimerie, l’infographie semblait plus probable.
Pourtant, en Catalogne, au réveil brumeux d’une belle matinée de printemps, une voix résonne à mon oreille me murmurant le mot « VITRAIL… »
Je n'en sus davantage qu'en découvrant sur internet de quoi il s'agissait. À mon grand étonnement, et dans une totale confusion, je ressentis l'élan de m'en remettre à ce qui me semblait être une invitation à œuvrer la matière.
C'est lundi, et voulant battre le fer tant qu'il est chaud j'annonce, à la première heure à mon responsable, mon souhait de prendre un temps partiel : il acquiesce, me précisant "le matin".
Le lendemain, ne sachant par où commencer, je décide de distribuer des curriculum vitae aux agences de communication de Girona, près de chez moi.
"Quel rapport avec le vitrail ?" me direz-vous... Sans rien de concret pour imaginer le futur qui m'était annoncé, je choisi raisonnablement de miser sur mes compétences acquises, et de remettre à plus tard ma quête verrière.
Après avoir arpenté, le vendredi, les mêmes endroits que les jours précédents, je me trouve face à un atelier d'artisan verrier, invisible jusque là, rideau de fer baissés pour cause de chantier en clientèle : la clarté du message me remet très vite sur les rails.
De retour à l'imprimerie, j'éprouve le besoin de partager à ma collègue "Kaloni" mon désir incertain de changer de voie. Elle m'annonce connaître une amie, Maria, maître verrier, qui commence, le lundi venant, une formation près de Barcelone, d'une durée de 6 mois, et qui plus est, le matin.
Une fois le week-end passé les présentations qui concrétisent mon inscription, je découvre l'art du vitrail avec la sensation familière d'en avoir déjà été complice.
Le doute ne m'était plus permis, cette invitation au vitrail répondait d'une profonde expérience qu'un an auparavant je m'efforçait de transcrire. Mais ceci est une autre histoire...